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Cette tribune est cosignée par les Présidentes et les Présidents des Chambres de Métiers et de l’Artisanat de Nouvelle-Aquitaine pour demander l’ajournement du projet de baisse de financement de l’apprentissage en préparation pour cette rentrée.

L’urgence d’une vision stratégique durable pour l’apprentissage dans l’Artisanat

Baisse du financement des CFA : les Présidentes et les Présidents des CMA de Nouvelle-Aquitaine publient une tribune

Nous, Présidentes et Présidents de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA) Nouvelle- Aquitaine, souhaitons alerter sur les conséquences dramatiques d’une nouvelle baisse des niveaux de prise en charge (coûts contrats) de l’apprentissage demandée par France Compétences le 17 juillet dernier.

Une décision budgétaire incompréhensible

La politique de soutien à l’apprentissage mise en œuvre depuis 2018  est un succès auquel les Chambres de métiers et de l’artisanat (CMA) et les entreprises artisanales ont largement contribué. Le cap du million d’apprentis formés chaque année pourrait ainsi être franchi avant même la fin du présent quinquennat. Aujourd’hui les 137 CFA du réseau des CMA forment 112 500 apprentis par an, ce qui en fait le premier formateur par apprentissage dans notre pays. En Nouvelle- Aquitaine, 12 700 apprentis sont formés dans nos 15 sites de formation. Cette nouvelle baisse est donc incompréhensible puisqu’on veut réduire le financement de nos CFA, des outils de formations efficaces pour atteindre les objectifs du gouvernement. Si cette décision de France Compétences devait être définitive, nous assisterions à un coup de frein brutal porté au développement de l’apprentissage.

-1,25 % pour un Master en droit des affaires, -10 % pour un CAP Boulanger !

Il n’est pas raisonnable de mettre sur un même plan l’apprentissage dans l’Artisanat et l’apprentissage dans le «supérieur» ! Très concrètement si l’on applique cette nouvelle baisse, le « coût contrat » pour un master en droit des affaires enregistre une baisse de 1,25%, quand un CAP boulanger subit lui une baisse de 10% ! Force est de constater que la méthode et le calendrier appliqués aujourd’hui par France Compétences ne satisfont nullement à l’exigence d’une vision stratégique destinée à répondre aux objectifs d’insertion professionnelle des jeunes, ni aux besoins des métiers en tension de l’Artisanat (des métiers non délocalisables), ni aux besoins des entreprises dans les territoires.

Les coûts spécifiques des CFA de l’Artisanat sont ignorés !

La méthode de calcul proposée ressemble plus à la règle automatique d’un tableau Excel sans âme qu’à une évaluation sérieuse qui aurait pris en compte les spécificités de fonctionnement de nos infrastructures de formation. Pour former un boucher, un boulanger, un mécanicien ou un coiffeur, cela suppose des locaux adaptés, des ateliers,  des  salles  de  cours  théoriques  pour  des  effectifs dépassant rarement la douzaine. Ces équipements demandent des investissements massifs et réguliers pour rester à jour sur le plan technologique. Cela nécessite aussi beaucoup de matières premières pour s’exercer et bien sûr de l’énergie pour chauffer, refroidir, etc… Ce fonctionnement de nos établissements entraîne des coûtsqui ont explosé avec les hausses des prix causées par l’inflation et la crise énergétique.
Ce n’est pas le cas pour de nombreux établissements du supérieur qui forment des apprentis dans un «amphi» rempli en projetant un Powerpoint et qui leur proposent de plus en plus de sessions de formations à distance, ce qui par définition n’est pas possible pour l’apprentissage des métiers de l’Artisanat. Quand on gère le financement de l’apprentissage, il est impératif de faire le distinguo entre ces deux modèles aux contraintes très différentes.

Nos CFA sont en danger !

La nouvelle méthode de calcul du financement de l’apprentissage prônée par France Compétences pour la rentrée de septembre fait peser une menace bien réelle sur lesCFA du secteur de l’Artisanat et remet en question très clairement la qualité des formations dispensées. Si cette baisse de financement est officiellement entérinée, plusieurs de nos CFA devront fermer à court terme des sections de formation, ce qui signifie très concrètement que des jeunes ne seront plus formés à certains métiers et donc qu’à moyen terme des entreprises artisanales seront dans l’impossibilité de trouver des salariés ou d’être reprises. Ceserait un « mauvais coup » porté à l’Artisanat de notre région et de notre pays.

C’est pourquoi, nous, Présidentes et Présidents de la CMA Nouvelle- Aquitaine, demandons l’ajournement de cette baisse des coûts contrats. Nous souhaitons l’instauration d’une concertation sur le financement de l’apprentissage afin de définir collectivement des niveaux qui soient à la fois soutenables et conformes aux objectifs stratégiques précisés par l’État et les branches professionnelles.

Nous voulons sauver nos CFA, des établissements qui ont fait la preuve de leur efficacité pour former plusieurs générations d’entrepreneurs de l’artisanat. Ils sont des acteurs clés dans la transmission des savoir-faire, de la préservation de nos métiers de proximité et de l’insertion professionnelle des jeunes, ce qui n’est pas rien dans notre contexte social.

Téléchargez la tribune ci dessous

tribune_pqr_360x248.pdf Tribune_PQR_360X248.pdf  (342.37 Ko)

Baisse du financement des CFA : les Présidentes et les Présidents des CMA de Nouvelle-Aquitaine publient une tribune

Cette tribune est cosignée par les Présidentes et les Présidents des Chambres de Métiers et de l’Artisanat de Nouvelle-Aquitaine pour demander l’ajournement du projet de baisse de financement de l’apprentissage en préparation pour cette rentrée.

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L’urgence d’une vision stratégique durable pour l’apprentissage dans l’Artisanat

Baisse du financement des CFA : les Présidentes et les Présidents des CMA de Nouvelle-Aquitaine publient une tribune

Nous, Présidentes et Présidents de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA) Nouvelle- Aquitaine, souhaitons alerter sur les conséquences dramatiques d’une nouvelle baisse des niveaux de prise en charge (coûts contrats) de l’apprentissage demandée par France Compétences le 17 juillet dernier.

Une décision budgétaire incompréhensible

La politique de soutien à l’apprentissage mise en œuvre depuis 2018  est un succès auquel les Chambres de métiers et de l’artisanat (CMA) et les entreprises artisanales ont largement contribué. Le cap du million d’apprentis formés chaque année pourrait ainsi être franchi avant même la fin du présent quinquennat. Aujourd’hui les 137 CFA du réseau des CMA forment 112 500 apprentis par an, ce qui en fait le premier formateur par apprentissage dans notre pays. En Nouvelle- Aquitaine, 12 700 apprentis sont formés dans nos 15 sites de formation. Cette nouvelle baisse est donc incompréhensible puisqu’on veut réduire le financement de nos CFA, des outils de formations efficaces pour atteindre les objectifs du gouvernement. Si cette décision de France Compétences devait être définitive, nous assisterions à un coup de frein brutal porté au développement de l’apprentissage.

-1,25 % pour un Master en droit des affaires, -10 % pour un CAP Boulanger !

Il n’est pas raisonnable de mettre sur un même plan l’apprentissage dans l’Artisanat et l’apprentissage dans le «supérieur» ! Très concrètement si l’on applique cette nouvelle baisse, le « coût contrat » pour un master en droit des affaires enregistre une baisse de 1,25%, quand un CAP boulanger subit lui une baisse de 10% ! Force est de constater que la méthode et le calendrier appliqués aujourd’hui par France Compétences ne satisfont nullement à l’exigence d’une vision stratégique destinée à répondre aux objectifs d’insertion professionnelle des jeunes, ni aux besoins des métiers en tension de l’Artisanat (des métiers non délocalisables), ni aux besoins des entreprises dans les territoires.

Les coûts spécifiques des CFA de l’Artisanat sont ignorés !

La méthode de calcul proposée ressemble plus à la règle automatique d’un tableau Excel sans âme qu’à une évaluation sérieuse qui aurait pris en compte les spécificités de fonctionnement de nos infrastructures de formation. Pour former un boucher, un boulanger, un mécanicien ou un coiffeur, cela suppose des locaux adaptés, des ateliers,  des  salles  de  cours  théoriques  pour  des  effectifs dépassant rarement la douzaine. Ces équipements demandent des investissements massifs et réguliers pour rester à jour sur le plan technologique. Cela nécessite aussi beaucoup de matières premières pour s’exercer et bien sûr de l’énergie pour chauffer, refroidir, etc… Ce fonctionnement de nos établissements entraîne des coûtsqui ont explosé avec les hausses des prix causées par l’inflation et la crise énergétique.
Ce n’est pas le cas pour de nombreux établissements du supérieur qui forment des apprentis dans un «amphi» rempli en projetant un Powerpoint et qui leur proposent de plus en plus de sessions de formations à distance, ce qui par définition n’est pas possible pour l’apprentissage des métiers de l’Artisanat. Quand on gère le financement de l’apprentissage, il est impératif de faire le distinguo entre ces deux modèles aux contraintes très différentes.

Nos CFA sont en danger !

La nouvelle méthode de calcul du financement de l’apprentissage prônée par France Compétences pour la rentrée de septembre fait peser une menace bien réelle sur lesCFA du secteur de l’Artisanat et remet en question très clairement la qualité des formations dispensées. Si cette baisse de financement est officiellement entérinée, plusieurs de nos CFA devront fermer à court terme des sections de formation, ce qui signifie très concrètement que des jeunes ne seront plus formés à certains métiers et donc qu’à moyen terme des entreprises artisanales seront dans l’impossibilité de trouver des salariés ou d’être reprises. Ceserait un « mauvais coup » porté à l’Artisanat de notre région et de notre pays.

C’est pourquoi, nous, Présidentes et Présidents de la CMA Nouvelle- Aquitaine, demandons l’ajournement de cette baisse des coûts contrats. Nous souhaitons l’instauration d’une concertation sur le financement de l’apprentissage afin de définir collectivement des niveaux qui soient à la fois soutenables et conformes aux objectifs stratégiques précisés par l’État et les branches professionnelles.

Nous voulons sauver nos CFA, des établissements qui ont fait la preuve de leur efficacité pour former plusieurs générations d’entrepreneurs de l’artisanat. Ils sont des acteurs clés dans la transmission des savoir-faire, de la préservation de nos métiers de proximité et de l’insertion professionnelle des jeunes, ce qui n’est pas rien dans notre contexte social.

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